Réactions, par Directvelo.com
Romain Feillu (Bretagne Séché-Environnement / Vainqueur) : « Dans le final, j’ai compris qu’il y avait de fortes chances que la course arrive au sprint. Ce final en faux-plat montant me convenait très bien pour le sprint. Il fallait tout de même battre Nacer Bouhanni, car il a couru devant toute la journée. Et puis sur cette Route Adélie, c’était particulier avec la pluie aujourd’hui et 192 kilomètres de course. Forcément ça use les organismes, sauf le mien (sourires) !
J’ai pu devancer Nacer (Bouhanni) de quelques longueurs. J’ai presque eu le temps de savourer avant la ligne. C’était vraiment un plaisir intense de pouvoir passer la ligne en vainqueur.
Il y avait un gros collectif chez Bretagne-Séché-Environnement sur cette course. Pierrick (Fédrigo) avait encore les bonnes jambes. Christophe (Laborie) et Armindo (Fonseca) sont également bien placés sur cette Route Adélie. Au niveau comptable, c’est tout bénéfique pour le classement par équipes en Coupe de France. A titre personnel cependant, la Coupe de France ne sera pas forcément un objectif puisque je ne disputerai pas toutes les manches. Ce sera donc très compliqué.
Désormais, ma prochaine course sera le GP de l’Escaut, mercredi prochain. »
Nacer Bouhanni (Cofidis / 2ème) : « Bien sûr, terminer deuxième aujourd’hui, c’est décevant. Le problème, c’est qu’il y avait encore trois coureurs échappés à 400 mètres de la ligne d’arrivée. Ils avaient encore 70-80 mètres d’avance sur nous. Du coup, j’ai dû lancer aux 400m. Je n’avais pas le choix. Si je ne l’avais pas fait, les échappés auraient sûrement été au bout. C’était à quitte ou double et malheureusement j’ai perdu. Je ne peux pas me satisfaire de cette deuxième place. Encore une fois, c’est une vraie déception. »
Christophe Laborie (Bretagne-Séché Environnement / 4ème) : « C’est sorti en costaud aujourd’hui ! Nous avions d’abord Benoît (Jarrier) dans un premier groupe de trois coureurs. Derrière, j’ai réussi à prendre une contre-attaque pour rentrer sur l’avant de la course. On a fait un tour à six gars devant. On s’est fait rattraper par un nouveau groupe de contre lors du dernier tour. Nous étions alors une bonne dizaine à l’avant de la course. Thomas Voeckler a attaqué à cinq kilomètres de l’arrivée, vent de face. Derrière, on a continué de rouler en restant groupés. Finalement, on a pu rentrer au pied de la dernière difficulté à trois kilomètres de la ligne. Il y a eu deux nouvelles attaques. Puis j’ai tenté de contrer. Je me suis retrouvé seul à l’avant. J’ai tout donné jusqu’à la fin. Je me suis dit que si j’étais capable de virer dans le dernier virage (assez sec), avec pas mal de vitesse, ça pouvait le faire.. Je me suis mis debout sur les pédales aux 400m. Le public était en liesse ! Mais je me suis fait reprendre à 100m de l’arrivée. La victoire de Romain permet de minimiser ma déception. !
Personnellement, j’étais content de mes sensations. Il faut dire que je sors d’un bon Tour de Catalogne. C’est sans doute aussi pour cela que j’avais de bonnes jambes dans le final. Maintenant, je vais partir sur le Grand Prix de l’Escaut, puis enchaînerai avec Paris-Roubaix. J’espère pouvoir continuer de monter en puissance jusqu’au Tro Bro Leon. »
Julien Duval (Armée de Terre / 9ème) : « Je me sentais bien aujourd’hui, même si j’ai chuté à cinq tours de l’arrivée. J’ai mis un tour à retrouver ma place à l’avant. Dans le final, j’attendais une opportunité mais j’ai vite compris que Cofidis allait mener le peloton jusqu’à l’arrivée. Je me suis donc concentré sur le sprint final. Je suis content de cette place. Alexis (Bodiot) fait aussi une placette (17e). Romain (Combaud) a fait la course à l’avant. Il était encore devant à 1500m de l’arrivée.
Christophe Riblon (AG2R La Mondiale / Coureur le plus combatif RAGT Semences) : « L’objectif était d’essayer de mettre un coureur à l’avant pour piéger les grosses équipes et les obliger à rouler. Personnellement, c’était important pour moi de faire la journée à l’avant, d’autant que je n’étais pas au top ces derniers temps, et que j’étais même incapable de finir mes courses. Je sens que je retrouve des sensations et c’est très important pour moi.
Les conditions étaient difficiles aujourd’hui mais ce n’a pas été une surprise. On a quand même pu finir sur le sec. Cela fait partie du job.
Ce n’était pas forcément évident pour l’équipe avec seulement six coureurs au départ, puisque nous avons encore plusieurs coureurs blessés. Nous ne serons encore que cinq dimanche sur Paris-Camembert. Dans de telles conditions, il fallait courir intelligemment aujourd’hui. La Coupe de France est importante pour notre équipe et notre sponsor. On a envie de bien faire dans cette compétition ».
Romain Combaud (Armée de Terre / Echappé) : « Les conditions étaient particulières. Personnellement, la pluie et le froid ne me dérangent pas trop. L’équipe Cofidis a tout fait pour que ça arrive au sprint. Je me sentais pas trop mal alors j’ai voulu faire la course à l’avant. Dans le dernier tour, j’y ai cru lorsque nous étions douze à l’avant et que nous avions encore 30’’ d’avance. Je pensais vraiment que ça allait être la bonne. On se fait reprendre aux 2 kms. Lorsque j’ai été repris, j’ai tout donné pour replacer Julien Duval et Alexis Bodiot. Je me suis sacrifié jusqu’aux 800m puis je me suis relevé.
Cela fait plusieurs fois que je tente le coup cette saison. J’espère que ça va finir par sourire. Un petit Top 5 me ferait plaisir ».