Agritubel en terrain connu

  • 29 mars 2009

A quelques heures du coup d’envoi de la 14e édition, l’équipe Agritu­bel fait figure de favori­te. La formation poitevi­ne arrive vendredi avec les expérimentés Chris­tophe Laurent, Geoffroy Lequatre et Anthony Ravard, le prometteur Rémi Cusin, les leaders Romain Feillu (15e en 2007), David Le Lay (5e en 2006, 7e en 2007), Freddy Bichot (4e en 2007, 9e en 2008) et Nicolas Vogondy (2e en 1999).

Sacré champion de France en Juin dernier, Nicolas Vogondy ex­plique la particularité d’une épreuve en circuit et évoque son début de saison en tricolore.

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«J’espère une
grande course
d’Agritubel »

Tu portes le maillot de champion de France. Quelles sont les sensations que cela te procure ?

Porter le maillot de champion de France au quotidien, ce n’est que du bonheur. J’ai plaisir à partir chaque jour à l’entrai­nement avec ce maillot, à me rendre sur les belles épreuves du calendrier français en représentant les couleurs de notre pays. Le public me reconnaît forcément plus facilement, vient me parler… c’est un réel plaisir. J’avoue que je suis fier de porter ce maillot. Le temps passe plus vite aussi… quand je pense que cela fait dix mois que j’ai remporté ce titre ! Je vis au jour le jour…Il ne me reste plus que trois mois pour en profiter.

Ressens-tu une différence avec le titre que tu avais remporté en 2002 ?

Bien sûr, il est différent, je vis une nouvelle expérience avec ce maillot. Je pense avoir acquis depuis 2002 une maturité, qui a fait de moi un autre coureur. J’ai su, par exemple, m’économiser davantage en ne m’éparpillant pas trop lors des sollici­tations hivernales. J’ai préféré notamment me ressourcer en famille et me concentrer sur les entrainements…

Quels seront tes objectifs sur la Route Adélie de Vitré ?

Pour être honnête, je ne suis pas au meilleur de ma forme… Cependant, ce manque est compensé par une énorme envie de bien faire sur des épreuves comme celle-ci. Si je ne suis pas au mieux, je ferai tout pour aider mes co-équipiers… J’es­père montrer mon maillot et que l’équipe Agritubel réalisera une grande course.

Tu en es déjà à ta onzième participation à l’épreuve…

Pour moi, la Route Adélie est un passage obligé du calendrier. C’est une course où j’ai déjà bien figuré et elle correspond à mes caractéristiques. J’ai, de plus, la chance de porter le maillot tricolore et me dois donc de participer à une telle épreuve. Chacun a l’envie d’y briller, l’organisation y étant parfaite et le public nombreux.

Es-tu à l’aise sur cette course ?

C’est une course où j’ai mes repères, y connaissant les difficultés. Si l’on veut être devant dans le final, il faut savoir gérer ses efforts en plaçant des attaques pertinentes sans se découvrir trop tôt. Compte tenu de la difficulté du circuit, pour gagner ici, il faut être en grande condition physique.

La course se déroule en circuit, comme lors d’un championnat de France. Tu sembles apprécier !

J’apprécie le circuit de Vitré et la répétition de ses difficultés. Il ne faut pas être lassé par cette répétitivité du parcours mais, au contraire, adapter ses efforts en fonction du final de l’épreuve, qui sera décisif. Il faut savoir observer, cela est certainement la clé du succès.

Ton coéquipier Freddy Bichot cumule les places d’honneur sur la Route Adélie…

Freddy Bichot est l’homme de la situation ! Il réalise chaque année un numéro et est toujours placé à l’arrivée. Très honnê­tement, j’aimerais qu’il gagne un jour ici. Il n’habite pas très loin de Vitré, et le voir gagner devant sa famille me ferait un énorme plaisir. C’est mon meilleur ami, je pourrais me « dépouiller  » à Vitré pour qu’il gagne.

L’équipe Agritubel sera donc très forte…

Chez Agritubel nous sommes nombreux à être de potentiels vainqueurs de la Route Adélie. Notre équipe est soudée, c’est important pour nous mener vers la victoire, même si nous sommes très attendus.

Quel est la bonne formule pour gagner à Vitré ?

Avoir une condition physique optimale le jour J, comme celle qu’avait Kévin Ista l’an passé ! La clé pour gagner ?  Il ne faut être ni sprinteur, ni grimpeur mais savoir passer les petites bosses…cela veut dire être à l’aise sur un circuit digne de celui d’un championnat de France…